Lowen - Ce qui doit arriver, arrivera quoi qu’il en soit

Il y a des personnes qui naissent avec ce qu'on appelle une cuillère d'argent dans la bouche, je dirais que je fais partie de cette catégorie de gens, mais je n'en suis pas plus heureux pour autant. Je suis né le 3 janvier 1988 à Seattle, d'une mère heureuse de m'accueillir et d'un père aussi, mais obnubilé par son boulot et non présent à ma naissance. Cette dernière s'est passé sans encombre et par la suite je me suis toujours bien porté et je ne manquais de rien, un apport matériel conséquent de par l'argent de mon père et de l'amour maternel à revendre, car elle ne travaillait pas.

De plus, j'ai très rapidement eu un « grand-frère » sous la présence de mon cousin, malgré une entente parentale très compliquée. Mais, mon cousin n'a pas eu de père, et avant que ma mère ne rencontre le mien, les deux femmes s'entendaient très bien, de ce fait ma mère est la marraine de mon cousin ! Mais depuis que ma mère a rencontré mon père, c'est devenu la guerre entre les deux mères, ma mère ayant changé de « statut » social, une rivalité, une jalousie c'est installé. Mais comme Tyler et moi, on s'entend très bien et que ma mère est engagée… Elles doivent se supporter !

Du côté de mon père c'est plus compliqué, quand on est un enfant qui a tout, l'absence d'un père reste quelque chose qu'on ne ressent pas forcément, après tout on ne sait pas ce qui est normal ou pas, et puis mon cousin n'avait pas de père du tout. J'ai grandi avec bonheur, je n'étais pas particulièrement surdoué, mais ma mère a toujours su me pousser vers l'apprentissage. Quand j'ai commencé à aller à l'école, j'étais un garçon plutôt tranquille, social, avec quelque lacune pour apprendre malgré tout, apprendre avec maman ce n'est pas pareil que dans une classe.

Cette nouvelle socialisation m'a fait comprendre qu'un père devait être présent, j'ai alors rapidement commencé à faire des caprices, je n'étais plus l'enfant calme à l'école, pas violents en soi, mais j'avais toujours envie d'autre chose. Mon père a alors commencé à s'intéresser à moi, pas forcément de la façon la plus agréable qui soit, mais c'était un début. Il m'a envoyé à une école privée pour me recadrer. Cela a marché jusqu'à l'entrée dans la pré-adolescence j'ai envie de dire.

A l'âge de 11ans je n'avais plus envie d'aller dans cette école privée, bien trop strict à mon gout. Je n'ai jamais été une lumière, mais j'ai toujours été assez malin pour pouvoir obtenir ce que je désirais. Je savais que je devais me tenir à carreau pour pouvoir retrouver une scolarité moins stricte. Défit remporté, j'ai pu retrouver une scolarité normal pour l'année suivante. J'ai pu rapidement agrandir mon cercle de connaissance, j'ai toujours eu beaucoup d'argent dans la poche, mais avec mon cousin j'ai toujours été habitué à vivre avec la classe d'en dessous.

Mon intégration c'est très bien fait au grand malheur de mes parents, surtout de mon père. J'ai très rapidement quitté le banc des sages pour retourner dans la case des perturbateurs de la classe. J'ai tout de même réussi à passer entre les mailles du filet de mon père, grâce à l'aide de ma mère. Mais plus je grandissais et plus je devenais réellement compliqué.

Le Lycée fut un tournant pour moi, la découverte de grandes choses, celles qui fâchent beaucoup les grands ! J'ai d'abord commencé assez soft alcool pour tester et c'est très vite grimper crescendo avec les fêtes et l'alcool en excès à ce moment-là. Mais mon père toujours absent ne voyer quasiment rien de tout cela et ma mère a réagi, a cherché à lui dire ce que je faisais, car cela l'inquiétait. Mais rien à faire je n'étais rien pour lui finalement. Seul son boulot compté à ses yeux. Et moi qu'est-ce que je voulais faire ? Rien… Je crois que je n'ai jamais ressenti l'envie pour un métier.

J'ai dû fumer mon premier join à l'âge de 16 ans, rien d'exceptionnel à cela, mais ce fut aussi l'entrée dans un autre monde, un univers parallèle, plus violent, plus pauvre et la fois riche. J'ai réussi à passer entre les mailles du filet de mes parents pendant quasiment 2 ans, mais mes notes, mes absences, les dépenses et l'état de piaule ne pouvaient guère cacher les choses plus longtemps. J'ai refusé toute aide, j'ai prétendu la simple crise d'adolescence.

Guère convainquant, mais j'ai pu rentrer à l'université malgré tout pour… Et bien, pour devenir professionnelle de là glandouille. Non en réalité c'était des cours de management, il me semble. Mon père voulait que je reprenne son entreprise de pharmaco. J'ai donc eu le droit à mon premier appartement et mon indépendance. Autant dire que ce fut mon bonheur total ! La Première année de fac, j'ai réussi à la validé, par un miracle soyons honnêtes, un double à du se rendre aux exams à ma place ce n'était pas possible.

21 ans je ne valide pas ma deuxième année pour la deuxième fois, autant dire que c'est la fin d'un rêve pour mon père. Mais il avait d'autres chats à fouetter. En effet il est tombé malade, la maladie de Charcot, il lui restait que quelques années devant lui… Et même encore là il préférait se concentrer sur son boulot. Former un nouveau directeur avant tout.

J'ai très vite fuit tous contactes avec mon père, le voir diminuer à vue d'oeil fut quelque chose de compliquer, je me suis jamais senti proche de lui et pourtant le voir maladie, sa souffrance tant physique que psychologique était dure à vivre. Je me suis alors réfugié plus durement dans l'alcool et la drogue pour oublier.

4 ans après le diagnostic mon père est décédé, sans que je n'arrive à lui dire que je l'aime malgré tout et que lui n'y arrive non plus. Ma mère était dévasté, quant à moi j'étais perdu … Je ne savais pas ce qu'allait me réserver l'avenir, je n'ai jamais pensé travailler, je n'ai jamais eut à me soucier de quoi que ce soit et … Sans l'argent de mon père je ne sais pas ce que j'allais devenir. Egoïste ? Surement et alors, ce n'est pas les morts les plus malheureux c'est les vivant qui eux reste hein !

J'ai eu l'impression de vivre mon année des 25 ans dans un univers parallèle, j'ai appris que la maladie de mon père pouvait être héréditaire, j'ai tout fait pour fuir toute cette réalité, et par la suite j'ai réalisé la chose qui m'a fait basculer dans la violence en soit, cette chose qui a fait que je n'arrivais plus à rester calme une fois alcoolisée, ou la fête, l'amusement et passé aux fins de soirée désastreuse comme le reste de ma vie …

1 ans après la mort de mon père j'ai réalisé que j'avais toujours le même train quotidien, ma mère aussi. Mon père était ce qu'il était, mais grâce à la formation d'un de mes oncles en tant que directeur sous conditions de subvenir jusqu'au bout à nos besoins quels qu'il soit. Il a en quelque sorte prouvait qu'il était un homme bon et loyal envers sa famille, tout le contraire de moi …

Je n'ai rien fait d'autre à pars continuer mes excès. Enfin hormis mes nouveaux accès de violence … Mes débuts de soirées me permettent d'oublier et aux fils des verres ou joints, la culpabilité prend le dessus. Et la colère s'engage et je finis pars chercher la merde à n'importe qui, ce qui est loin d'être la meilleure solution étant donné que je suis clairement nul pour me battre !

27 ans ma mère tente désespérément de me sortir de ce cercle, mais j'en ai pas vraiment l'envie, elle finit pars m'envoyer de force en centre de désintox, avec un joli programme de "réintégration" des cours en prime, bref, la mort quoi ! Je me suis collé à ses exigences histoire d'être tranquille, la désintox était l'enfer. Après 9mois quasiment emprisonner, car c'était carrément ça. J'ai pu sortir, retrouver mon appartement, mais chaperonner par maman, bien évidemment, il a fallu que je me tienne a carreau et que j'aille en cours vu qu'à la sortir du centre elle m'a inscrit à la fac, même filière, mais toujours aucun intérêt pour moi. Je n'ai pas les épaules pour gérer quoi que ce soit ! L'idée de faire quelque chose de ma vie m'a vaguement traversé l'esprit, mais quoi tel est la question, je suis doué pour rien …

J'allais en cours, ma mère m'a donc foutu assez rapidement la paix, mais quand le chat n'est pas là les souris dansent. J'ai très rapidement repris contacte avec mes mauvaises fréquentations et je suis très rapidement retombé dans la drogue et l'alcool, mais la violence aussi. Toujours aussi coupable, mais aussi pars se désir d'adrénaline découvert. Mais je suis toujours aussi pourri avec mes poings, mais je crois que c'est ce qui me plait ? Cette roulette russe de savoir comment je vais me réveiller le lendemain matin ou tout simplement pas.

Pour l'instant cela fait 2 ans que le destin est avec moi, appartement il a décidé de me faire jouer longtemps ! Ma mère tente de me raisonner et en même temps perd chaque jour un peu plus espoir. Je suis toujours finance pas les sous de l'entreprise pharmaco de papounnet.