spencer & kieran ♦ Don't worry be happy

Les sms échangés avec Spencer m'ont redonné le sourire, à part ma fille, ma famille et Lyz, je n'ai vu personne. Il est vrai que je passe mes journées quand Danny n'y est pas au chevet de mon fils. Tout ça à beau s'être passé il y a deux semaines, je ne me sens pas de la voir, je sais que je pourrai dire des choses que je finirai par regretter. Le seul sms que j'avais échangé avec elle etait pour voir ma fille et qu'elle lui explique qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur. C'était tout ce que je peux dire pour le moment, je ne peux pas faire plus. Je lui en veut toujours et ce n'est pas prêt de passer. Je regarde la télévision et commence sérieusement à me faire chier, j'ai vraiment hâte de me casser d'ici, j'ai l'impression de devenir fou un peu plus chaque jour mais je dois encore y rester un petit moment mais aussi trouver une infirmière pour venir faire mes soins et rester avec moi la journée, la nuit je peux me débrouiller.. Alors que je reviens d'avoir vu mon fils avant la nuit, me revoilà dans mon lit, recevant la dernière piqûre de la journée. Je somnole un peu, détestant ses programmes à la con qui passe à la télé. J'ai vraiment hâte que Spencer arrive surtout qu'elle a parlé de pizza, j'en rêve depuis qu'on est là, la bouffe de l'hôpital est de plus en plus mauvaise, encore plus parce que je ne peux pas manger tout seul.Comme Lou dit, je fais le bébé et elle s'amuse à me donner à manger quand elle est là me forçant même à tout manger. Cela la fait rire et la voir comme ça me fait plasir, au moins pour le moment, tout ce qu'il se passe ne l'atteint pas complètement même si elle pose énormément de questions. Je pense qu'elle a compris certaines choses et surtout qu'on reste ses parents même si cette fois-ci rien ne sera comme avant.. Je ferme les yeux avant d'entendre la porte s'ouvrir, je tourne le regard pour voir Spencer entrer, j'espère qu'elle n'a rien oublié. Je ne peux nier que je suis content de la voir enfin. « Hey content de te voir là ! J'espère que tu m'as laissé un bout de pizza, je tuerai pour manger autre chose que cette merde qu'ils servent ici.. » Ouai je sais qui les prépare et je m'en contre fous, parfois c'est bon mais souvent c'est dégueulasse...

Je ne peux pas dire que je tourne en rond dans cette chambre d'hôpital, je ne peux pas marcher, je ne peux rien faire, je ne peux qu'être là et faire appel aux autres pour bouger. J'ai besoin chaque jour de parler à mon fils même si je ne suis pas sûr qu'il comprenne tout ce que je lui dis mais au moins il sait que son père est bien présent et qu'il sera toujours là pour lui. Je reste cloîtrer tel un con sur mon lit et j'attends, j'espère que Spencer va arriver, elle l'a dit donc elle va le faire... Je somnole à moitié avant d'entendre la porte s'ouvrir. Enfin, elle est là, un large sourire s'affiche sur mes lèvres alors que je finis par lui demander si elle avait mon bout de pizza. Qu'est-ce que j'aime ça, je ne pourrai certes pas manger que ça mais c'est l'une des choses que je peux manger n'importe quand, surtout que c'est facile à manger surtout... Quand elle dit qu'elle a eu pitié de moi, je souris, j'ouvre la bouche alors qu'elle porte le morceau de pizza dans ma bouche puis un deuxième avant qu'elle ne m'essuie la bouche. Cela est devenu comme un rituel entre nous quand elle est là, au début on avait un peu de mal aussi bien l'un que l'autre, je ressortais souvent avec de la bouffe un peu partout mais je ne râlais pas au contraire cela me faisait rire. Qu'est-ce que ça faisait du bien, aucune prise de tête pour des conneries et tout ce que cela engendrait. « Comment vas-tu ? » Je suis curieux de savoir si elle va bien, cela n'a pas été facile aussi pour elle dernièrement.. Je baisse mon regard sur sa main qui caresse mon bras, plus elle me touche et plus j'aime cela, parfois j'ai envie de lui rendre la pareil pouvoir lui prendre la main alors qu'on regarde un film, glisser mon bras autour d'elle juste pour profiter du moment présent et lui dire que je suis là pour elle mais pour ça il va falloir encore attendre, je ne peux rien faire et j'avoue que ça me gave et que je prends mon mal en patience. Je souris alors qu'elle a pris ma main et rigole quand elle parle de Godzilla. « Godzilla ? » J'ai un doute là alors je préfère qu'elle me confirme de qui elle parle. Elle passe sa main partout, elle a pris l'habitude de faire cela depuis un moment, je l'observe et la laisse revenir à sa place « J'espère le savoir demain, je dois revoir le médecin mais va falloir que je trouve une infirmière, j'ai déjà la nounou quand les enfants viendront à la maison en attendant mais bon j'vais pas pouvoir me débrouiller seul pendant un petit moment, j'te jure que ça me saoule ça.. » Je disais vrai ça me saouler et j'espérai qu'au moins je suis me servir de mes bras et mains rapidement malgré les blessures. « Enfin j'veux dire par là que j'veux une infirmière qui ne sait rien faire ou est superficielle, ça passerait pas. » J'avais trop donné là-dessus « ça te tente pas de jouer un peu plus à l'infirmière toi ? » Je souris alors que je dis ça, je la taquine et elle me le rend bien.

Quand elle me dit qu'elle va bien, je ne peux que sourire, je n'aurai pas aimé savoir qu'elle ne va pas bien. C'est étrange surtout quand on sait que je ne suis rien pour elle que l'ex de la femme qui lui a pris l'homme qu'elle aime. Je soupire, ce ne doit pas être facile tout, moi, je commence à m'y faire.. Du moins, je me suis rendu à l'évidence que tout était terminé pour de bon. Le pardon sera peut-être un jour donné mais pas dans un avenir immédiat... On n'oublie pas l'amour qu'on porte à une femme mais on peut essayer de le mettre de côté pour s'ouvrir vers d'autres horizons... Quand elle parle de Godzilla, j'avoue qu'un doute persiste en moi mais elle me le redit en lançant un gros bêta, je rigole « Hey j'suis pas gros et encore moins un gros bêta ! Vilaine fille » Je rigole et lui réponds pour la sortie, je sais que Lyz ne va pas aimer mais je n'ai pas envie d'aller chez elle cela m'a suffit d'une fois... et puis j'ai vraiment pas envie de dépendre de quelqu'un qui compte pour moi. Je lui propose d'être mon infirmière, étrange me direz-vous mais j'en ai ressenti le besoin, je ne veux pas d'elle comme un bouche-trou, loin de moi cette idée. Mais les deux semaines passaient m'ont montré une autre facette de liberté, de la vie tout simplement. Une facette où tout peu bien aller, une facette où l'on peut être soi-même sans essayer de chercher à comprendre certaines choses où à laisser ce que je pensais être de la jalousie prendre le dessus de la raison. « C'est sur oui et puis je dois avouer que si c'est pour avoir une infirmière aussi séduisante et sexy que toi, je signe de suite. » Je tourne le regard vers elle en repensant à ce que je venais de dire, je ne mens pas, elle est réellement comme ça. « On peut leur demander de te montrer ?.. Enfin si tu veux et promis je me tiendrai bien en ta compagnie » Je souris alors que je plonge mon regard dans le sien...

J'ai l'impression d'avoir dit quelque chose de travers au vue du regard qu'elle a mais j'étais sérieux au moment de le dire, enfin j'sais pas je me suis habitué à sa présence.. Peut-être un trop à priori... Je l'écoute et lève les yeux au ciel, comme si elle était capable de me tuer ou autre mais bon j'aurai du me la fermer comme souvent en fait, ça éviterai de dire tout haut des choses improbables. « ça doit être la morphine... «  dis-je sans être convaincu ou essayer de la convaincre. « Et comme si tu étais capable de me tuer ou quoi que ce soit... J'sais qu'on se connaît pas mais j'sais pas j'peux pas l'expliquer » Je détourne le regard pour le poser sur le film, je ne sais même pas ce que s'est comme film, j'avoue que j'ai la tête ailleurs à ce moment précis mais au moins je ne suis pas ''branché'' sur elle à me poser mille et une questions. J'entends la remarque qu'elle me fait sur le fait que me tenir bien n'allait pas être compliqué.. Pour ça elle n'avait pas tort du tout, je ne vais pas lui sauter dessus... Enfin c'était assez compliqué quoi... Je pose mon regard sur l'infirmier qui dépose une feuille sans rien dire... Je fronce les yeux, il me fait quoi lui.. C'est quoi encore ce papier... « Tu peux me dire ce qu'est le papier qu'il a posé s'il te plait Spencer » il est temps de changer de conversation mais surtout je me demande bien ce qu'est ce papier qu'il vient d'apporter.